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Découvrez vos 3 cerveaux!

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ARTICLE INVITE. L'article qui suit a été rédigé par Hélène, créatrice du blog laboussolepsychophilo. Elle vous propose ici de faire plus ample connaissance avec votre matière grise.

Ses trois principaux modes de fonctionnement, ses faiblesses, et comment vous pouvez vous améliorer dans le pilotage de cette merveille, dont vous a doté l'évolution.

Je vous laisse découvrir, bonne lecture !

Julien


Et oui ! Des taquins vous faisaient croire que vous aviez déjà du mal à en avoir un, et voilà que vous en auriez 3 ?!

Si, décortiquons ensemble ce complexe singulier qu’est votre cerveau :

Les 3 parties du cerveau

Notre cerveau est constitué de 3 parties distinctes :

  1. Le cerveau dit « reptilien » : c’est le noyau « primitif », mais dans le bon sens du terme car il est générateur de réactions réflexes autrefois très importantes pour notre survie. Par exemple les réactions de peur. Même si l’être humain fait moins souvent face à des prédateurs affamés, de nos jours sous nos latitudes !, les réflexes de survie nous sauve encore la vie. Par exemple quand vous vous retenez de traverser parce que du coin de l’œil votre cerveau a vu une voiture arriver au dernier moment.

  2. Le cerveau « limbique » : c’est la partie où sont générées les émotions, qui nous donnent des indices sur la satisfaction, ou non, de nos besoins.

  3. Le néocortex : c’est la partie la « plus évoluée » de notre cerveau, qui caractérise l’espèce humaine. On y retrouve des fonctions spécifiquement humaines, comme le langage.

Cette constitution de l’organe « cerveau » est héritée de l’évolution, avec un grand « E », telle qu’elle a suivi les espèces depuis les origines. Le cerveau de l’être humain est a priori le plus complexe que des êtres vivants possèdent sur la terre : il est né de complexifications successives sur un noyau dur commun à l’ensemble des mammifères. Les mammifères eux-mêmes en ayant hérités des précédentes branches de l’évolution. Chaque nouvelle espèce a rajouté sa touche propre sur le cerveau. Les humains ont rajouté le néocortex.

Le cerveau se développe avec l’âge : on ne nait pas avec un cerveau entièrement constitué. Chez le nourrisson, seuls les cerveaux reptilien et limbique, sont présents. La maturation avec l’âge voit la création du néocortex vers 6 ans.

A quoi cela nous sert-il de connaitre notre physiologie ?

La physiologie c’est la construction « interne » de notre corps physique et son fonctionnement. Sans entrer dans des détails pointus, la connaissance de notre construction nous permet de comprendre pourquoi et comment nous pensons.

Utiliser notre cerveau, c’est faire avec les moyens du bord !

Quand je parle de moyen du bord, je veux dire qu'on aborde notre vie/le monde avec notre seul organe, génial mais limité et avec ses filtres intégrés, le cerveau et nos sens. Ça veut dire qu'il y a peut-être des choses qui existent et qu'on ne "détecte" pas parce que nos sens n'y sont pas sensibles. Ca veut dire qu'il faut prendre du recul sur nos pensées/jugements, toujours "les regarder" en se disant qu'elles sont en partie produites inconsciemment et passées par les filtres de nos sens.

Prendre conscience de notre vision du monde via nos sens uniquement, ce que ça implique

Nous appréhendons le monde extérieur au travers de la réception des messages de nos sens. Il y a dans le monde extérieur à notre corps des stimuli (image, sons, odeurs…). Ceux-ci sont réceptionnés par nos organes sensoriels. Ils envoient alors ces informations au cerveau via les nerfs, au moyen de signaux électriques. Le cerveau est un immense récepteur de signaux électriques envoyés par nos récepteurs sensoriels.

Mais notre cerveau doit trier le « bruit » incessant de messages électriques qui lui arrivent. Ce tri se fait inconsciemment. Cela implique qu’à notre insu, nous ne recevrons qu’une vision incomplète d’une situation. C’est pourquoi dans la même situation, deux personnes ne retiendront pas la même chose : leurs cerveaux respectifs, n’ayant pas les mêmes filtres, n’ont pas retenus les mêmes éléments.

Prendre du recul sur nos pensées

Une fois que nous avons intégré l’utilité fonctionnelle de notre cerveau et son mode de fonctionnement, nous avons capacité à prendre du recul sur nos pensées. Cela peut être appliqué à chaque instant de notre vie : au moment même où vous lisez ces lignes, vous pouvez vous arrêter un instant, prendre une profonde inspiration, et prendre conscience : « grâce à vos yeux et à votre nerf optique, un signal électrique arrive dans votre cerveau, qui traite le signal électrique pour déterminer les formes/lettres/significations de ce que vous êtes en train de lire ». Ensuite votre cerveau vous fournit une interprétation des formes que vous avez lues, en termes de signification « réelle », de ce que vous allez en retenir, de la pensée qui est ainsi générée dans votre tête.

Cela nous parait automatique, mais c’est juste dû à l’extraordinaire vitesse de travail de notre cerveau. Toutes nos pensées diverses sont ainsi générées par le travail « sous-marin » d’un seul organe, via les stimuli reçu de l’extérieur. L’interprétation qu’il fait de ces stimuli va influer nos pensées et donc nos comportements.

Sadghuru, sage indien, compare le cerveau à une voiture de course : c’est un outil magnifique mais il faut savoir/apprendre à le piloter pour éviter les accidents !

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Il me semble qu’il est important d’imaginer ce processus de prise de recul sur notre fonctionnement interne sur du long terme (apprentissage) : en effet il parait difficile de prendre conscience de notre mode de fonctionnement petit, et nous allons affiner notre vision en vieillissant, en évoluant, en lisant, en vivant des expériences concrètes dans la vie de tous les jours. Et surtout en mettant tout ça en lien régulièrement.

Prendre du recul sur le mode production de nos pensées doit nous permettre d’être moins dans la réaction automatique. Nous allons apprendre avec l’expérience à maîtriser notre comportement de mieux en mieux, à adopter la réaction nécessaire que nous avons consciemment souhaitée.

Victor Frankl, psychologue qui a formalisé la logothérapie (ou thérapie du sens, à propos du sens de la vie, notamment à son retour des camps de concentration), parle de " dé-réflexion " . C’est la prise de conscience du décalage, du recul, que l’on peut prendre sur ses pensées et ses comportements. Il suggère de réfléchir chaque situation « comme si c’était la 2e fois » : que ferais-je dans cette situation si c’était la 2e fois que je la vivais et que j’aurais « raté » certaines choses la 1ère fois ? On se prend à réfléchir sur les différentes possibilités, sur les « potentiels », et on formalise (ou « actualise » comme dit Frankl) celui qui nous parait le plus porteur de sens. On évite certainement ainsi certains écueils de la réaction automatique.

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Si nous restons soumis aux pensées aléatoires et potentiellement perturbatrices de notre cerveau (issues de son fonctionnement inconscient, soit 80% de « l’iceberg »), notre comportement sera fortement influencé par ces pensées. En effet, il faut bien garder à l’esprit (dans la partie consciente ce coup-ci), que nos pensées influent sur nos comportements, à notre corps défendant. C’est un cycle cause-conséquence. Rester « coincé » dans ce cycle génère de la souffrance (physique, résistance au changement, souffrance générique, c’est-à-dire présente tout le temps).

Exemple : attrait de la nouveauté, jalousie, envie, ou pire… Ces différentes émotions, généralement désagréables et peu recherchées, sont le fruit du fonctionnement inconscient de notre cerveau. Celui-ci, en terme d’évolution, pense qu’il est bon pour nous d’en avoir plus, de ne pas en laisser aux autres : oui quand il s’agissait de nourriture en temps de famine pour continuer de disséminer notre génétique dans la nature. Mais plus aujourd’hui sur le choix du téléphone X ou Y…

Le bouddhisme insiste sur le fait que s’extraire de ses comportements induits par les pensées inconscientes permet de diminuer la souffrance, voir la supprimer totalement si on atteint le Nirvana !

Restons modestes dans un 1er temps, vous n’êtes pas obligés de vouloir devenir un Bouddha. Tachons de diminuer nos souffrances en sortant de l’ignorance de notre fonctionnement interne inconscient !

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Continuez votre évolution avec les 7 secrets de la Boussole, et découvrez les 10 règles de vie de Gandhi.

Bonne lecture !

Hélène